En plein débat post Cop21 sur la nécessité d’une transformation énergétique qui pourrait d’ailleurs s’appuyer plus sur le digital, le groupe français Michelin a annoncé il y a quelques semaines trois offres digitales sur le pneu connecté. Retour sur les aspects techniques de ce projet (RFID, objets connectés, portail d’événements) pour comprendre comment cela marche.
Une approche adaptée des objets connectés et un traitement continu de l’information pour le client
Dans une interview donnée au site LeMagIT.fr, le chef de projet de cette application digitale est revenu sur les choix techniques et ses contraintes. Il y évoque notamment l’apport des technologies RFID, mais aussi la nécessité de concevoir un projet ou le traitement de l’information en continu. Une approche inspirante pour un grand nombre de directions marketing et commerciales qui se posent la question de mieux utiliser l’information fournie par les objets connectés dans le cadre de leur stratégie client.
Un projet répondant à une analyse précise des ROI à fournir aux transporteurs
Dès le départ, il semble que Michelin ait privilégié la mise en place d’un projet digital à fort potentiel d’information dans le cadre de sa relation client. Pour rappel, Michelin propose trois offres dimensionnées aux besoins des transporteurs. Il s’agit de TireLog, un carnet d’entretien de poche digital, simple et pratique, d’iCheck, le diagnostic pneumatique prédictif, et d’iManage qui combine maintenance et traçabilité individuelle de chaque pneu, puisque celui-ci est connecté. Toutes ces offres qui reposent sur les choix techniques expliqués au dessus sont destinées à satisfaire des besoins d’économies facilement identifiables et mesurables. Dans son communiqué de presse, le groupe français rappelait que en moyenne, en Europe, les pneus sont retirés des véhicules, comme s’ils étaient en fin de vie, avec encore 4,8 mm de gomme sur la bande de roulement, alors que la hauteur limite réglementaire est plus élevée. Le groupe Michelin analyse que chaque mm de gomme, c’est 15 à 20 000 km pour le transporteur. D’autre part, Michelin précise qu’1/3 des pannes des poids lourds sont liés à un incident pneumatique (source ADAC) et que 90% de ces incidents pourraient être évités avec une bonne surveillance de la pression. Un service qui peut être fourni par le constructeur ou de manière indépendante dans le cadre des contrats groupes du fabricant français de pneumatiques.