Le capital risque américain continue à alimenter la bourse américaine avec de nouvelles sociétés. Après l’introduction de Snapchat, Dropbox a enfin fait son entrée en bourse dans de bonnes conditions de valorisation pour les actionnaires historiques. La société américaine de stockage dans le cloud continue cependant à perdre de l’argent.
Dropbox a réussi son entrée au Nasdaq, puisque le prix de son action, fixé à 21 dollars, dépasse les prévisions des observateurs et témoigne d’une demande forte des investisseurs, selon les principaux observateurs de marchés technologiques. Ce prix par action permet à Dropbox de disposer à son entrée en bourse d’une valorisation supérieure à celle de Linkedin lors de son introduction mais inférieure à celle de Twitter, comme l’illustre le graphique de Statista.
Un milliard de dollars de CA et 111 M$ de pertes en 2017
Au regard de ses performances en termes de chiffres d’affaires au cours de l’année passée, la valorisation de Dropbox semble justifiée. La société de stockage en mode cloud a effet enregistré 1,11 milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2017, contre 844,8 millions de dollars un an plus tôt. En revanche, la société n’est pas encore profitable et la perte a atteint 111,7 millions de dollars l’an dernier, contre 210,2 millions de dollars en 2016. Une forte réduction du déficit, qui devrait se poursuivre cette année. Mais la confiance des investisseurs ne se situe pas à ce niveau. Les analystes estiment que Dropbox a un potentiel de conversion au payant de sa base installée très important. La société américaine revendique 11,0 millions d’utilisateurs payants (sur un total de 500 millions) dans 180 pays fin 2017, contre 8,8 millions d’abonnés un an auparavant, pour un revenu annuel moyen de 111,91 dollars. La levée de fonds opérés devrait lui permettre d’intensifier la conversion des utilisateurs gratuits, notamment dans les entreprise, où les services informatiques ne peuvent pas toujours offrir la souplesse du cloud en matière de partage et de stockage de données.
La Rédaction, Digital CMO