Le “clean tag” (aussi appelé “reverse graffiti”) est né au Etats-Unis voici plusieurs années déjà. En Europe, il est largement répandu au Royaume-Uni et en Allemagne. En France, sa montée en puissance ne fait que commencer.
Le concept est simple. Partant du constat que les centres urbains sont en général pollués et/ou sales, des graphistes américains ont imaginé voici plusieurs années des pochoirs permettant “d’imprimer” des messages publicitaires sur les sols ou sur les murs en utilisant un jet d’eau haute pression (de type Kärcher).
Au-delà de l’effet visuel inhabituel de ces messages (voir ci-dessous), l’avantage de ces “clean tags” est de pouvoir être placés à proximité des zones et des publics ciblés (gares, arrêts de bus ou de tram, pistes cyclables, lycées, magasins, stades, etc.).
Quelle est la durée de vie d’un graffiti de ce type ? “Elle est en moyenne de 1 semaine à un mois, principalement en fonction du nombre de passages sur le tag”, explique Renaud Guillaume, fondateur de l’agence de communication Mescudi, implantée dans l’Est de la France, qui vient de lancer le système “Puballo”.
Il existe pour l’instant peu d’acteurs sur le marché des “clean tags”, mais plusieurs opérations vont débuter d’ici la fin 2017 et populariser la technique. “Il faut préciser qu’aucune loi n’interdit en France le nettoyage des voies publiques, ajoute Renaud Guillaume. Nous avons créé plusieurs forfaits intégrant la conception du message, du visuel, la fabrication des pochoirs en aluminium et la réalisation de 30 tags au minimum.”
Pascal Boiron, Digital CMO