Victime d’un marché du Cloud public qui lui a largement échappé – le Californien n’offrant pas de service sur le Cloud public et ses leaders ayant tendance à concevoir leurs propres serveurs -, HPE signe un premier trimestre fiscal 2017 décevant. Le chiffre d’affaires s’affiche en recul de 10 % sur un an. A taux de change et périmètres constants, la décroissance est toutefois limitée à 4 %. Tous les segments d’activité (les serveurs, le stockage, les équipements réseau, les services et même le logiciel) sont en recul. Seul les services financiers échappent au jeu de massacre. Le constat est également peu encourageant quand on s’attarde sur le chiffre d’affaires par régions : toutes les zones sont désormais dans le rouge, y compris les Etats-Unis où la croissance de HPE s’est effondrée depuis le quatrième trimestre 2016.
Remontée du dollar face à l’euro
Pour expliquer cette nouvelle contre-performance – il s’agit du troisième trimestre de décroissance de suite pour HPE -, le groupe dirigé par Meg Whitman met en avant plusieurs vents contraires. A commencer par les effets des taux de change ; la remontée du dollar face à l’euro et au yen freinant son activité. La société évoque aussi un environnement difficile sur le marché des serveurs et du stockage. Le groupe cite encore les difficultés d’approvisionnement des composants Flash NAND et les prix élevés de la DRAM.
Ces vent de face contraignent HPE à réduire ses prévisions pour son année fiscale 2017 (avec un recul annoncé de 0,12 $ du bénéfice par action, qui doit désormais figurer dans une fourchette allant de 0,60 à 0,70 $). Au cours de son premier trimestre 2017, malgré le recul net de son chiffre d’affaires, le groupe reste nettement profitable, à 267 millions de dollars (0,16 $ par action). HPE s’attend toutefois à une plongée de sa profitabilité au cours du second trimestre, en raison de coûts exceptionnels : le groupe s’attend à publier un exercice à l’équilibre.
Crédit photo : Eric Draper / HPE