Grâce à un algorithme d’analyse des flux vidéo, PandaScore fournit en live les statistiques des compétitions de esport. Dans un marché de en pleine croissance et alors que la législation française s’est assouplie, la startup lève 2,5 millions d’euros et cible le Royaume-Uni.
L’esport est en pleine explosion : autour des jeux en ligne les plus populaires (qui comptent des centaines de millions d’utilisateurs à travers le monde), se construisent des compétitions internationales, diffusées en ligne (sur Twitch ou Youtube) et à la TV, des sites de paris, des webzines, des équipes professionnelles, etc. En résumé, le esport a développé en quelques années un écosystème qui représente aujourd’hui un marché de plusieurs milliards d’euros. En France, le esport devrait dépasser les 26 millions d’euros de revenus, selon une étude Superdata et Paypal. Comme pour les sports « traditionnels », la statistique est devenue un élément essentiel dans l’animation éditoriale des médias qui s’intéressent au sport en ligne mais aussi pour les équipes professionnelles et même les joueurs amateurs. C’est pourquoi Flavien Guillocheau et Jonathan Retterer ont lancé PandaScore avec pour objectif de fournir des statistiques fiables et en temps réel à l’ensemble de ces acteurs. Leur solution analyse en live les vidéos diffusées sur les plateformes Youtube et Twitch, reconnait grâce à un algorithme de deep-learning les informations clés (jeu, joueur, équipe, score, temps, action), les traite et les redistribue à travers une API et une connexion WebSockets. Les clients disposent ainsi d’une base de données statistiques historiques, d’informations de pré-match et donc d’un flux de données en direct.
L’ouverture des paris esportifs, une grosse opportunité pour la startup
Parmi les clients que cible PandaScore, on trouve des médias comme L’équipe 21 ou ESL Gaming Network et des clubs professionnels comme le PSG. Mais le cadrage et la reconnaissance juridique de l’esport par la loi Lemaire « Pour une République numérique » ouvre certainement à la startup son marché le plus intéressant, celui du pari esportif. PandaScore a d’ailleurs commencé à travailler avec PMU sur la construction de probabilités visant à établir les côtes des matchs.
Alors que la startup vient à peine de lancer son service payant, elle lève donc 2,5 millions d’euros auprès notamment d’Alven Capital, de 50 Partners et de plusieurs business angels. Son ambition est d’accélérer sur la commercialisation de son API, notamment en ouvrant le marché outre-Manche.