Invité de la soirée organisée par TECH IN France, Nicolas Dufourcq, Président de Bpifrance, a délivré plusieurs messages aux entrepreneurs de la tech et du logiciel. Et notamment celui-ci : « la tech française doit désormais voir très grand dans le logiciel ».
Qu’est ce que TECH IN ?
Bertrand Diard, Président de TECH IN, en invitant entrepreneurs, investisseurs et membres de son association ce 20 juin 2017, sur une péniche parisienne, souhaitait insister sur le bilan très positif de son association d’éditeurs du logiciel. Face au Syntec Numérique, TECH IN (anciennement AFDEL) a cherché ces derniers mois, sous la houlette de son président, à être plus influent dans la filière du numérique. TECH IN a notamment beaucoup oeuvré pour que le numérique soit au coeur de la campagne présidentielle de tous les candidats. Maintenant que Emmanuel Macron est élu, il semble que cette mission soit achevée.
Mais pour Bertrand Diard, il y a encore beaucoup de sujets à traiter pour son association qui compte 400 entreprises du numérique et du logiciels. Et parmi ces sujets, la question du financement devrait continuer à tenir une bonne place dans les activités d’influence de TECH IN. L’association milite notamment pour une allocation plus massive de l’assurance vie au service du capital risque en France. En décembre dernier, l’association avait fait trois propositions dans le cadre d’un livre blanc intitulé « Funds for Buildings Unicorns » : favoriser l’investissement des particuliers dans les PME innovantes, orienter l’épargne des français vers les PME innovantes, encourager l’investissement des entreprises dans les PME innovantes. Pour l’instant, il ne semble pas, au regard des mesures annoncées par Emmanuel Macron sur le salon Viva Tech, que ces propositions soient reprises dans cet ordre. En annonçant un fonds dédié à l’innovation de 10 milliards d’euros dans les secteurs de l’internet des objets, de l’intelligence artificielle, de la santé connectée, de la numérisation des cleantechs et des technologies vertes., le président de la République a seulement réitéré une position affirmée pendant sa campagne. « La France est en train devenir la nation des startups. Il ne faut plus que les startups quittent le pays quand il s’agit de se développer », a-t-il notamment déclaré lors de l’inauguration du salon Viva Tech. Pour l’instant on dispose de peu d’informations sur la façon dont ce fonds va se financer. Selon certains sources, cela pourrait prendre la forme d’un Trust, avec des participations publiques et privées.
Le message de Bpifrance aux adhérents de Tech IN
Cette volonté de voir grand semble être désormais le cap donné par Nicolas Dufourcq et Bpifrance pour les cinq années à venir. Le président de Bpifrance a rappelé que, cette année, l’activité d’investissement de la banque publique avait enregistré un record de 16 milliards d’euros de crédits dans l’innovation. Sur ce total, près de 700 millions de prêts ont été accordés à des startups à EBIDTA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization) négatif et à un taux d’intérêt moyen concurrentiel de 4 %, sur le modèle de ce qui se pratique dans la Silicon Valley. Mais surtout, Nicolas Dufourcq a insisté sur le rôle clé de Bpifrance dans le capital risque français. « En 2017 nous avons engagé 1,5 milliard d’euros dans environ 180 fonds privés, représentant un potentiel d’investissement multiplicateur de 7 milliards dans l’innovation » a-t-il rappelé. Pour Nicolas Dufourcq la tech française ne manque pas d’argent, mais d’entrepreneurs dans le logiciel capables de voir aussi grand que ce qu’ont fait dans le passé les fondateurs d’Oracle ou SAP, a t-il précisé. Pour cela il faut faire trois choses, a t-il ajouté : « trouver des créateurs d’entreprises à forte personnalité, mieux financer à travers une dizaine de fonds de capital risque dotés au minimum de 500 M€ et augmenter la part du non-coté dans les portefeuilles des grands gestionnaires de fonds ».
La Rédaction, Digital CMO