Avec son badge connecté permettant de géolocaliser les objets, Wistiki vient de réaliser une première en France : lever 2 millions d’euros auprès du grand public en financement participatif. Un record qui s’accompagne de l’investissement de nombreux investisseurs de renom (Xavier Niel, Martin Bouygues, etc.) pour un montant équivalent.
Cette année, près de 8,4 milliards d’objets connectés seront utilisés à travers le monde, selon une étude récente de Gartner. Le chiffre est impressionnant évidemment, mais en réalité la courbe de croissance devrait dans les prochaines années être portée par le marché BtoB. Car, sur le grand public, la technologie connectée peine réellement à convaincre : la vente de wearables, par exemple, (qui représente la majorité du marché) ont été en baisse l’an dernier et leur taux d’abandon est souvent mis en avant (jusqu’à 50% d’abandon après 6 mois). Il faut dire qu’une partie de ces objets n’apporte pas toujours de plus-value ou reste encore trop peu accessible sur le plan technique ou financier.
Alors quand un démarque un objet connecté avec une offre simple et des tarifs abordables, les consommateurs sont forcément séduits. C’est donc le cas de Wistiki dont la promesse est de vous aider à retrouver facilement ses objets perdus. Le porte-clé Wistiki s’accroche sur l’objet à ne pas perdre (clés, porte-monnaie et prochainement animaux domestiques). Ce dernier est lié à une application mobile qui permet de le faire sonner lorsqu’il est perdu mais aussi de le géolocaliser sur une carte intégrée et de bénéficier de l’aide de la communauté d’utilisateurs : Wistiki enregistre sa dernière position, lorqu’un autre utilisateur passe à proximité de votre Wistiki alors sa position est mise à jour et une alerte vous est envoyée.
Derrière cette offre d’une simplicité sans nom se cache en réalité une merveille de technologie et des partis-pris forts. D’abord, l’autonomie de Wistiki atteint les 2 ans, malgré sa petite taille (11g et 5mm d’épaisseur). Ensuite, sa portée bluetooth est tout de même de 100 mètres, le son émis peut aller jusqu’à 90 décibels. Pour concevoir tout cela, la startup a choisi de miser sur le 100% Made in France : tous les composants sont conçus et assemblés en France et le porte-clé a été designé par le très réputé Philippe Starck.
Une levée de fonds record en crowdfunding
Profitant de la réforme de 2016 portant le montant maximal de collecte en crowdfunding à 2,5 millions d’euros, la startup a réussi à séduire 200 investisseurs privés et signer un record national de 2 millions d’euros levés en financement participatif. Une preuve que le grand public est conquis par cet objet mais aussi les investisseurs de renom, puisque ce montant a été doublé par leurs apports. Les frères Lussato, fondateurs de la société, visent désormais l’international, en commençant par l’Europe puis l’Asie et les USA.